FAMILIALE

La famille recouvre aujourd’hui des ensembles plus ou moins importants et diversifiés allant de la famille nombreuse à la famille monoparentale, en passant par la famille dite famille recomposée. Les relations de parenté résultent principalement de la filiation, de l’alliance, et l’adoption, selon des règles qui diffèrent. Les problématiques familiales peuvent être nombreuses et tous les membres de la famille participent aux rencontres de psychothérapie.

La thérapie familiale s’adresse à une souffrance collective. Cependant, il est rare que tous les membres d’une même famille expriment le besoin d’être aidés. Lorsqu’ils se réunissent dans le cabinet d’un thérapeute familial, c’est en général parce que l’un d’eux – un enfant, adolescent ou jeune adulte – a été perçu comme « celui qui a des problèmes ». Bien souvent, il a déjà un long parcours thérapeutique derrière lui. « Mon fils était déjà passé par une thérapie individuelle et un centre de sevrage alcoolique quand nous avons été orientés vers la thérapie familiale, confie Nicole, 48 ans. J’avais besoin qu’on m’aide à le sortir de là. »

Le patient “désigné”
Pour poser une indication de thérapie familiale ou de thérapie individuelle, il faut examiner le symptôme. Qu’il puise ses racines dans une problématique familiale importe moins que la manière dont la demande d’aide s’exprime. « Ce n’est pas la même chose d’“avoir” un symptôme et d’“être” confondu avec lui dans le discours familial. Dans le premier cas, celui qui porte le symptôme en souffre et demande de l’aide pour lui-même. Dans le second, l’un des membres de la famille a un symptôme, un autre en souffre, un troisième allègue ce symptôme pour demander de l’aide.

Cette dispersion des éléments de la demande, plus que le symptôme lui-même, conduit à une prise en charge collective. » Par exemple, pour un même symptôme d’anorexie mentale, une jeune fille pourra exprimer le désir d’être suivie individuellement afin de sortir de sa propre souffrance (elle est « sujet » de la demande) ; tandis qu’une autre, assurant qu’elle va bien, sera conduite en consultation par son entourage. Elle est « objet » de la demande ou « patient désigné », disent les thérapeutes familiaux. « C’est celui qui arrive au mauvais moment. Ses propres difficultés peuvent être anciennes, mais sont pointées quand cela “arrange” tout le monde, car elles deviennent porte-parole de la souffrance du groupe. »

(extrait de http://www.psychologies.com/Famille/Relations-familiales/Parents/Articles-et-Dossiers/Vie-de-famille-contrainte-ou-plaisir/A-quoi-sert-une-therapie-familiale)